Beaucoup de livres, de formations, de professionnels autour de la parentalité parlent de l’attachement, selon de le concept de John Bowlby (1907 – 1990), qui a étudier le comportement des enfants séparés de leur parent ou orphelin pendant la seconde guerre mondiale. Il s’est aussi appuyé sur une expérience faite sur des singes, réalisé par Harlow Harry (1905 – 1981), professeur de psychologie, puis confirmé par les expérience de Mary Ainsworth (1919 – 1999), sur des bébés.
Il est alors parut clairement que de s’occuper d’un tout-petit que sur le plan physiologique (besoin de base, manger, boire, respirer…) ne suffit pas à l’enfant pour évoluer. L’affectif et les réponses apportées par ses parents pour répondre à ses besoins sont plus importants.
Mais avons-nous beaucoup de livres, formations ou remontées d’expériences concernant le détachement, le syndrome du nid vide ? Des méthodes pour mieux le vivre et l’appréhender ?
Lorsque l’on devient parent, on apprend à donner tout notre temps à notre enfant : nous répondons à ses pleurs, besoins, demandes… Souvent nous nous oublions pour prendre soin de ce tout petit. Ce lien si fort est un attachement !
Tout notre monde tourne autour de ce petit être, et il nous arrive de refuser des invitations d’amis pour le confort du tout-petit et de privilégier des temps de repos pour continuer à nous occuper de bébé. Nous privilégions ce lien d’attachement au dépend de nos relations sociales ! Nous nous sentons un peu en marge des amis, famille, dans un nouveau monde à appréhender et pour trouver un équilibre.
A chaque naissance, nous changeons de statut : de couple, à parents / famille, de parents d’un enfant à parents de 2/3…enfants et d’enfant unique à aîné, de benjamin à cadet… Les liens entre fratrie sont aussi des liens d’attachement !
Ces changements demandent du temps pour que chacun retrouve sa place !
L’attachement est important pour l’évolution de l’enfant, dans un cadre sécurisant. Cela permet de construire leur confiance en soi, à travers la qualité de notre présence (concept développé par Bowlby). Plus nous le portons, répondons à ses besoins, dans les tous premiers mois de leur vie, plus l’enfant se construit une base de sentiment de sécurité, qui leur permet d’explorer leur environnement ! Nous sommes le phare dont il a besoin pour retrouver leur repère.
L’attachement permet l’acquisition de son autonomie : nous l’encourageons, félicitons, répétons diverses demandes, jouons symboliquement (dinette, voitures, ménages…) pour qu’il intègre les gestes, habitudes, le langage, coutumes, … Notre regard sur lui, notre contact, nos interactions sont important pour lui.
Nous lui donnons plus de liberté au fur et à mesure qu’il acquière de l’autonomie. Nous passons des années à l’entendre nous appeler « maman » « papa », constamment et à la période d’adolescence, c’est nous qui l’appelons plus souvent ! Nous passons des périodes de câlins intempestifs à des périodes sans le moindre regard pour nous, plonger dans leur téléphone ou alors sortent plus souvent avec “leurs potes”. Les premiers détachements se créent, parfois au dépend des parents qui ont du mal à comprendre ce changement !
Mais le vrai détachement n’est pas là à mon sens ! Celui qui fait mal au fond de nos tripes, comme jamais, c’est l’absence. Lorsque nous ne le voyons plus tous les jours, mais pensons à lui, à tout instant, nous demandant si tout va bien ? Plus inquiets pour lui, qu’il ne l’est lui-même ! Le préparant à toute éventualité (jusqu’à la préparation d’une trousse de pharmacie “au cas où”) !
Le cœur brisé, nous avons accompagné notre premier né vers son indépendance : il est sorti du cocoon pour aller faire ses études. Nous l’acceptons, car nous le voulons heureux et autonome au maximum, même si cela suppose qu’il soit loin de nous à 10 000 km. Nous sommes conscients qu’il a de la chance de vivre une belle aventure et des expériences incroyables. Mais nous sommes loin, en cas de besoin, de tristesse, de coup de blues…
Pour moi, le détachement est liée à la distance qui s’est mise entre nous. Pour d’autres parents, c’est les relations qui ont changé entre l’enfant et eux. Chacun a sa façon de le ressentir, de le vivre.
Nous aimerions encore le protéger mais est-ce pour son bien, à lui ? Est-ce lui rendre service de le mettre dans du papier bulle ?
Nous sommes fiers en tant que parents, du jeune homme qu’il est devenu ! Mais notre rôle à changer : de parents éducateurs, nous passons à parents soutenants, conseilleurs, dans l’écoute…
Nous avons lâché sa main mais nous sommes liés à jamais. Sa vie d’adulte à commencer, il est prêt à prendre ses propres décisions, vivre selon son cœur et toutes les expériences que la vie lui apportera (bonnes ou “mauvaises”), il apprendra de ses erreurs et se félicitera des actions mises en place pour sa réussite. Il a les bases, il doit évoluer !
Le travail sur les émotions ne s’appliquent pas qu’aux enfants, mais aux parents aussi :
je peux aider les parents qui ont besoin de comprendre leurs émotions et des actions qui peuvent en découler.
Consulter la page des propositions ici.
Aurélie LECOQ,
L.A Coach Famille
en soutien à la parentalité