La non-violence.

Symbole de la non-violence

Le 2 octobre est la journée internationale de la non-violence, date qui correspond à la naissance de Mahatma Gandhi. Il a été un chef du mouvement pour l’indépendance de l’Inde, un pionnier de la philosophie et la stratégie de la non-violence. 

 

Nous sommes tous d’accord pour dire que nous sommes contre la violence, mais dans notre quotidien, nous voyons la violence partout : dans la rue, les écoles, les lieux recevant du public, et parfois même chez soi !… Et si nous avons eu la chance de ne pas en voir dans notre quotidien, les informations télévisées ou écrites nous relatent des faits de violences ! 

Définition: 

La non-violence est le moyen de sensibiliser le public par des actions qui exclues la violence, sous toutes ses formes. 

Objectifs de cette philosophie. 

L’idéale est de savoir vivre ensemble, dans la paix, la tolérance, la compréhension de soi et des autres.  Cela demande un travail sociétal profond et qui doit commencer dès le plus jeune âge. 

La non-violence, c’est des actions de persuasion et de protestations sous forme de veillées ou de manifestations, dites pacifiques, ou la non-coopération ou encore les interventions non violentes de types occupations. 

 

Il arrive qu’on puissent diriger la violence contre par soi-même : ce sentiment de mal-être peut avoir des conséquences désastreuses pour la personne, et pour son entourage. Souvent, il s’agit de subir des souffrances physiques plutôt que vivre la souffrance psychique, beaucoup plus douloureuse.

La non-violence n'interdit pas la manifestation
La voix et les écrits peuvent suffire

Quelques pistes sur l’origine de la violence. 

La violence est une impulsion d’actions physiques et/ou verbales, en réaction à une émotion forte de type humiliation, sentiment d’exclusion, ou difficultés d’intégration, et qui a pour résultat le chaos (casse, incendie, agression…). 

Tout enfant dans son plus jeune âge vit des moments de colère, d’impuissance et de rage qui lui donnent des impulsions incontrôlables pour son âge. Mais avec ses parents et les adultes qui s’occupent de lui, il fait un travail de mentalisation et de maturation, de par la répétition des comportements à adopter. Ainsi il peut apprendre à gérer ses émotions parce qu’il trouve le soutien et des propositions lui sont faites pour passer le cap. 

Rôle des parents 

Il est connu que le parent à toute sa place dans la vie de son enfant pour lui apprendre le monde et son fonctionnement. Seulement, le parent apprend à son enfant ce que lui-même a appris. Nous n’avons pas tous la même compréhension et ne donnons pas la même éducation.  

Dès la petite enfance, il est important que l’enfant reste le plus possible avec ses parents ; pour qu’ils prennent soins de lui, l’accompagnent dans ses découvertes, lui expliquent le comportement à adopter et l’aider à gérer au mieux ses émotions. Ainsi, l’enfant apprend que ses parents, premières figures d’attachement et d’amour pour lui, peuvent le frustrer, tout en le contenant par des règles / limites, en l’aidant à se calmer et en lui montrant de la bienveillance. Il apprend ainsi qu’il y a du “”bon et du « moins bon” en chacun de nous et en lui aussi. L’empathie née la compréhension de ce que vit l’autre dans ses émotions et réactions. 

Quelques problématiques relevées dans l’émergence de la violence. 

 

  • Le parent lui-même ne met pas de mots sur ses émotions, a du mal à contenir ses pulsions, est déprimé, indifférent ou encore englué dans ses soucis. Il n’est alors pas disponible et ne montre pas forcément la bonne manière de gérer les émotions à son enfant. En effet, les enfants s’appuient sur l’observation et agit par mimétisme, imitant ainsi les comportements de leur parent. On le voit surtout dans leur jeu mimant des scènes en voiture ou au téléphone. Le côté “mauvais” est alors projeté sur autrui qui devient la cible du passage à l’acte, lors d’émotions difficiles, frustrant, de désespoir, … 
  • Le parent trop investi, car l’enfant représente une réparation (l’amour qu’on n’a pas eu), un espoir narcissique (des mères qui ont eu le premier garçon de la famille, qui change alors de statut dans certaines familles) ou un pouvoir que la mère n’avait pas jusqu’alors (jeune ado qui deviennent mère). L’enfant est gâté, roi et qui ne connaît pas la frustration. Tout va bien pour lui jusqu’à l’entrée à l’école où son statut de privilégié n’existe plus, et devient aussi commun aux autres élèves de sa classe. Il perd de sa toute puissance et se confronte à son impuissance. Cela engendre de la rancune, de la rage contre le monde qui ne le voit pas comme à travers les yeux de sa mère. Il ne trouve pas appui dans sa famille pour traverser cette épreuve, à relativiser, et accepter ses difficultés, son impuissance. 

 

  • La rage de la frustration, de l’abandon, de la maltraitance qui est ancrée en la personne, peut l’amener à penser en esprit revanchard ! « Tu m’as fait du mal je te fais du mal » ! Les mots ont leur importance dans les maltraitances psychologiques : on peut briser une personne avec des mots, répétés et qui vont crescendo, évoluant avec la montée de violence ressenti par le parent. 
  •  Un manque d’image parental (mort de parent ou abandon, ou négligence parentale) peut amener l’enfant à construire une image idéale du parent. Si l’enfant se laisse influencer par une personne qui correspond à cet idéal, il peut être amené à être manipuler ou inciter à la violence (gourou, fanatique…) 
  • En fonction de son milieu de vie et ce qu’il lui a été expliqué, l’enfant peut ne pas bien appréhender la différence. Il sera en recherche de personne qui lui ressemble et ainsi il éprouverait une réelle rage envers ce qui est différent de lui, ce qui pourrait faire émerger le harcèlement scolaire.

Il est important, aujourd’hui, de prendre conscience de notre « pouvoir », en tant que parent, pour élever la future génération, dans la non-violence. Il nous appartient de construire un monde plus tolérant, solidaire, empathique, responsable, écologique, équitable, afin que nos enfants s’épanouissent et relèvent d’autres défis de manière plus apaisée que dans notre monde actuel. Cette tâche est la plus importante que nous ayons à faire, pas la plus facile, surtout quand nos ados expérimentent de nouveaux comportements ! Mais notre bienveillance, écoute, recadrage, disponibilité sont des cadeaux pour nos enfants, au quotidien, et à plus grande échelle, pour l’Humanité.

J’aborde ce sujet lors de café débat, comme celui-ci !