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L'entreprenariat, un monde à part

J’ai toujours vu l’entreprenariat comme une catégorie particulière, dont je n’en ferai pas partie ! J’ai été éduquée à travailler sous une hiérarchie, à respecter mes supérieurs, les lois, décrets et codes, alors quand on me demandait d’aller contre ces règles “parce que vous savez, on fait comme on peut avec les lois”, j’étais en colère et je ne me sentais pas respecter en retour ! 

Mes années hospitalières, où on scandait “l’hôpital est malade” ou quand on inscrivait sur un brassard “en grève”, ce dés 2007, se sont transformées au fur et à mesure en agonie des services hospitaliers, mis en relief par la crise COVID. 

La gestion hospitalière, déjà en difficulté, ne m’a plus permise d’exercer sereinement (manque de personnel, rappels sur des repos, voir des lits se rajouter dans un service plein sans personnel supplémentaire,  la fatigue qui s’installe, la demande de polyvalence du personnel : remplacer du personnel dans des services dont nous ne maîtrisons pas la spécialité). Mon sentiment d’insécurité, à engendrer une charge mentale et j’ai eu le sentiment de mettre les  patients en danger. Ma conscience professionnelle et mon sens du travail en équipe me culpabilisait quand j’osai dire “non” à une sollicitation pour remplacer. Je suis partie ! 

L’entreprenariat ?

Ben, non, ce n’est pas pour moi, je n’aime pas vendre, me mettre en avant et vouloir toujours plus d’argent… Moi je travaille avec l’humain !

Ce même sentiment est revenu dans la petite enfance : manque de personnel, demande de polyvalence de la directrice de crèche (remplacer tout en cherchant du personnel, faire des heures supplémentaires pour remplacer ou faire des plannings) et la charge mentale entre obligation institutionnelle, bien être des enfants et du personnel lors du manque de professionnels, pression parentale (maladies des enfants, rappels du règlement…), management et gestion administrative ! Des évènements indésirables se sont accumulés en plus de l’actualité lourde : le trop plein m’a fait fuir ! 

L’entreprenariat ?

Ben, non, ce n’est pas pour moi, c’est du buisness, un monde masculin, où il faut être fort, écrasé le concurrent pour se mettre en avant… Moi je veux de la bienveillance, de l’entraide, du soutien et de la communication non violente !

De mon statut d’infirmière, je suis soumise au secret professionnel. Alors, tout ce qui se passait durant la crise COVID en affichant le statut vacciné ou non, contaminé ou non m’a profondément ébranlée ! La pression ressentie sur la vaccination n’était pas en accord avec le “libre consentement éclairé” tant appris lors de ma formation !  J’ai été tiraillée entre mon devoir de secret professionnel et le respect du choix de chacun !

J’ai travaillé dans la fonction publique hospitalière, dans la fonction publique territoriale, à l’éducation nationale, dans le privé et dans le milieu associatif ! Je n’ai pas trouvé une satisfaction complète à travailler sereinement.  J’ai fait le tour de toutes formes de salariat, sans trouver la bonne place ! 
Une remise en question, une évaluation de mes compétences, prendre du recul, et je me suis dit “Alors, pourquoi pas l’entreprenariat ?”. 

L’entreprenariat ?

Oui, d’accord, mais j’ai peur, et si ça ne marche pas et quelle légitimité, que vont penser ma famille, amis et entourage !  Je ne sais pas par où commencer, quelles formations, où trouver de l’aide du soutien? Je suis réservée, il faut oser… Aïe !

J’ai l’idée, je sais ce que j’aime !  Et de là, je n’ai eu que de bonnes rencontres et j’ai pu dépasser des peurs et des croyances ! Au cours d’une discussion informelle, la personne met en lumière mon travail en contact avec des parents : les conseils donne, pourrait largement profiter aux autres parents. Mais il était hors de question de repartir dans le salariat  !   J’y ai réfléchi, car je ne me rendais pas compte que je  prodiguai des conseils parentaux, sans me rendre compte, à mon entourage.  Je le fais de manière naturelle. L’idée à germer et me voilà ! Suis-je prête pour l’entreprenariat ?

Le parcours n’est pas simple mais entourée de bonnes personnes, j’ai pu faire plusieurs formations grâce à l’Initiative Ouest Provence (Initiative France) pour me permettre de me mettre en selle. Ce réseau associatif m’a accompagnée dans mes démarches, soutenue et j’ai pu obtenir un prêt d’honneur afin de commencer mon activité ! 

L’entreprenariat ?

Ok je veux bien y penser mais je veux d’abord m’assurer que j’en suis capable, on ne fonce pas tête baissée, on s’informe, on évalue la possibilité !

En parallèle, j’ai fait un bilan de compétence (merci à Gaëlle Ruby), qui remu, permet de prendre du recul par rapport à la ligne de vie, relève mes compétences et mes points à améliorer pour que je sache si la voie de l’entreprenariat me correspond … ou pas ! Personnellement, je n’avais pas conscience de toutes mes compétences et me sentais mal à l’aise à les voir révéler, comme si je n’étais pas légitime ! Être bien accompagné pour se les approprier est important, le travail demandé ne peut se faire seul, cela remue pas mal. J’ai pu le faire à mon rythme, selon mes besoins. 

L’entreprenariat ?

C’est fait ! Beaucoup de papiers administratifs, de règles à respecter, mais c’est une liberté d’aller et venir, de gérer son emploi du temps, de créer à son envie, de faire sa marque à son image…

Et puis, voilà, en octobre 2023, je me suis lancée ! J’entre dans l’entreprenariat ! Avec des contraintes financières, la peur du manque financier est importante et peut devenir une pression personnelle qui peut peser sur la famille. Les démarches administratives ne sont pas simples et demandent du temps et de l’énergie pour comprendre, prendre la bonne décision… Le travail de communication à travers la construction d’un site internet, du logo, des cartes de visite, des réseaux sociaux… On peut parler d’un temps plein, mais non rémunéré, et cela est nouveau pour moi. Le travail fournit n’a pas la même valeur en tant que salarié qu’en tant qu’entrepreneuse… Mais il est plus gratifiant et plus motivant malgré tout ! 

L’emploi du temps n’est pas fermé et je peux travailler le soir comme le matin ou le weekend, selon mes besoins et motivations. Je me donne aussi une plage horaire imposée… Pour le sport, car je n’ai pas pu en faire durant 3 ans car mes horaires et les besoins de mes enfants ne le permettaient pas ! 

J’avoue apprécier cette liberté nouvelle, me sentant plus légère, me culpabilisant de moins en moins par rapport à mon sentiment d’illégitimité. Vive l’entreprenariat ! Il y a un phénomène que je ne connaissais pas auparavant et qui m’arrive maintenant : les grandes variations des émotions. On peut connaitre une joie immense avec le sentiment de fierté au fur et à mesure des étapes franchies pour se rapprocher du but et on peut aussi se sentir au fond d’un trou quand un obstacle arrive. Le fait de travailler pour soi, fait que tout dépend de nous seul ! Il faut être préparé et savoir que les mauvais moments passent. 

L’entreprenariat ?

C’est partager, faire ce que l’on aime, ce qui compte vraiment, faire évoluer la société à notre échelle, en gardant la bienveillance, le partage, l’entraide ,l’écoute… ET AVOIR UNE BONNE DOSE D’OPTIMISME!

Je m’entoure le plus possible de partenaires comme l’AFPA, d’autres entrepreneurs dans différents domaines, l’association OREMIS ou l’adhésion à OSMOSE. Cela booste et donne envie d’en faire plus.

Je fais partie aussi d’un réseau Fémin’in, pour rencontrer d’autres entrepreneuses, échanger, partager, se soutenir…

Je crois à mon projet ! Il est ce que je suis, mon énergie, ma participation pour un monde plus serein et respectueux !

 

entreprenariat pour aider les enfants

Aurélie LECOQ,

Coach en soutien à la parentalité

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