MERCI (journée du merci le 11/01)

La journée du merci est l’occasion rêvée de dire “merci”.

 Je souhaite remercier toutes les personnes rencontrées qui m’ont permise aujourd’hui d’être à ma place, ainsi que ma famille et mes amis qui m’ont supportée durant tout mon cheminement. Nous ne savons pas dire merci pour les choses les plus simple de la vie, par exemple pour avoir la chance d’être sous une douche, et une douche bien chaude, au cœur de l’hiver. 

merci

 Et pourtant !  Il est important de reconnaître les petites choses de la vie qui nous font du bien (et que d’autres n’ont peut-être pas), la valeur des personnes qui ont contribué à notre réussite. Certes, on peut se remercier soi-même d’y être parvenu avec tout le courage, la force et la ténacité dont on peut faire preuve. Mais sans les rencontres qui m’ont fait cheminer sur les bons chemins… Je n’aurai rien pu faire. Alors encore une fois, merci. Dans les moments de découragement. Dans les moments d’épreuves. Dans les moments difficiles. J’ai su trouver du réconfort, de l’écoute, de la bienveillance, et de l’humour ! 

Avoir de la gratitude.

Dire merci du plus profond de son cœur, avec tout son amour n’est pas une chose facile. Reconnaître que nous avons besoin les uns des autres, apporter de la solidarité aux autres, se soutenir mutuellement, dans ce monde de consommation et d’individualité, c’est une chose rare, précieuse et appréciable.  

Pour moi, ce sentiment de gratitude me permet de ressentir un état proche de la joie. La joie de profiter des moments que je vis aujourd’hui grâce à mes efforts. Mais aussi aux bonnes personnes rencontrées au bon moment. Cela permet aussi d’apprécier chaque chose de mon quotidien : ce sentiment de liberté de faire, d’agir, de créer, ou de ne rien faire ! Comme avec toutes les libertés, il y a aussi des contraintes, oui, mais elles sont mieux acceptées. 

Reconnaître la valeur d'une personne.

entreprenariat pour aider les enfants

Dans mes différents emplois, où principalement j’ai exercé dans le service à la personne, j’ai aimé les différentes formes de reconnaissances que pouvait avoir le public ou ma hiérarchie à mon égard. Cela renforçait mon sentiment de qualité humaine, soucieuse du bien-être de son prochain. Il y a différentes formes de reconnaissances : 

  • Verbales : “merci pour[…] car cela a permis… 
  • Les cadeaux : à la crèche ou dans les services hospitaliers des personnes ne savent pas manier les mots et ont une autre forme de reconnaissances. Cela touche autant ! 
  • Les écrits : des lettres, des cartes, des mails…. Ceux-là sont particuliers, car ils restent et en les affichant, on peut les regarder lors de coups de dur ! 
  • Primes : cette forme de reconnaissance est très appréciable quand elle n’est pas imputée des impôts ou soumis au prorata des jours travaillées. Il arrive que nous soyons amenés à connaître des accidents de la vie, qui ne nous permettent pas de travailler. La prime au prorata des jours travaillés est alors perçue comme une double peine, surtout quand le salaire est déjà diminué lors de l’arrêt de travail ! Il peut arriver d’avoir du ressentiment, effet inverse à la reconnaissance. 

L’éducation dans les valeurs de reconnaissance : réalisable ou est-ce une faiblesse ?

De mon point de vue, c’est permettre une ouverture de l’enfant sur le monde qui l’entoure. Quand il voit que certaines personnes ont moins que lui, c’est lui permettre d’être reconnaissant de ce qu’il a mais aussi de se demander comment il peut aider les autres. Il est amené à être satisfait de ce qu’il a et non à être malheureux de ce qu’il n’a pas ! Il y a une forme d’éducation à la tolérance et à l’entraide. 

J’ai été touché lors d’un voyage, devant un beau paysage, d’entendre mon fils de 4 ans me remercier de l’avoir emmené à cet endroit car c’est trop beau ! 4 ans ! Il était reconnaissant de voir ce paysage qui l’a époustouflé ! A ce moment-là, j’ai été fière de ce qu’il est devenu : un petit garçon ouvert sur le monde ! Chaque couché de soleil, lors de ce voyage a été apprécié, par toute la famille, et qualifié de moments magiques de fin de journée ! 

A l’inverse, je côtoie des personnes qui sont dans l’ingratitude, je ne les juge pas mais je fais un constat. Ils ont souvent un commentaire acerbe, parce que rien ne va ! Certains se comparent aux autres, ils induisent en eux-mêmes un sentiment de manque : d’amour, d’argent, de reconnaissance, … Certaines personnes pensent qu’elles réussissent, seules, sans avoir besoin d’aide de personnes, par leur travail, leur volonté, parfois au détriment des autres ! Elles veulent plus toujours plus, mais ne sont pas toujours satisfait d’y arriver ! Aussi, il m’arrive de voir des personnes pour qui tout est dû, parce qu’on est en France et que ces services leur sont dus ! Je les ai vu souvent fermées, râlant, impatient, frustré, parfois intolérant.  

Cela pouvait me mettre sur les nerfs, mais j’apprends, encore aujourd’hui, à comprendre leur fonctionnement et à m’en détacher. Ce sont leurs émotions et je dois travailler avec les miennes. 

En conclusion, quand je travaille avec des personnes, je travaille dans la bienveillance de ceux que je prends soins ou accompagne. La reconnaissance que j’en tire est celui d’atteindre mon but. La cerise sur le gâteau qui peut me faire venir une larme est la marque de reconnaissance de la personne elle-même ou de son entourage.  

Nous avons tous besoin, à un moment ou un autre que quelqu’un soit reconnaissant de ce que nous faisons ou de ce que nous sommes pour eux. Pourquoi ne pas éduquer nos enfants avec cette valeur, afin que leur génération profite de ce sentiment, proche de la joie et qui leur permettent de vivre plus léger que nous vivons aujourd’hui ? 

Aurélie LECOQ, 

Coach en soutien à la parentalité

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